mercredi 13 juillet 2011

Se fier sur les publicitaires?



La question que pose Claude dans son article précédent est pertinente à priori : les entreprises commerciales font-elles de la publicité sociale par véritable solidarité, ou principalement pour redorer leur image? Si on se penche un peu sur les réponses possibles, par contre, on réalise vite que nous n'aurons jamais de réponse claire.

Il en reviendrait au même de demander à un individu qui aide un vieillard à traverser la rue: "Lui viens-tu en aide par bienfaisance, ou pour montrer à tous que tu es bon?" Évidemment, l'individu en question répondrait que c'est pour aider le vieux ; le reste des motifs l'ayant poussé à l'acte pouvant être multiples et difficiles à vérifier.

Comment alors éviter de sombrer dans la foutaise, où les mots "publicité sociale" sont utilisés à toutes les sauces pour faire joli? En se fiant sur les bons publicitaires.

Hubert Sacy, expert de la publicité sociale au Québec.

J'ignorais, avant mon entrée chez Bleublancrouge que l'agence était dirigée en partie par des grands de la publicité sociale. Parmi ceux-ci, Hubert Sacy, chef d'orchestre incontesté de la planification stratégique des clients institutionnels, gouvernementaux et comportementaux. Il a entre autres mis au monde le slogan "La modération a bien meilleur goût" d'Éduc'Alcool et compte à son actif plusieurs dizaines de campagnes sociétales. Inutile ici de les énumérer toutes! Mentionnons seulement qu'il a reçu l'ordre national du Québec pour sa contribution en communication sociale.

Comme Hubert, de nombreux publicitaires dirigent adroitement leurs clients avec des stratégies de changement de comportements efficaces qui tiennent la route. D'ailleurs, ces mêmes publicitaires sont extrêmement sensibles aux manigances de séduction sociétale qui peuvent parfois se glisser dans les demandes clients. Ils sont donc non seulement des stratèges habiles, mais assurent par le fait même la crédibilité des entreprises et des agences.

Évidemment, les mauvais publicitaires et les commandes pseudo-sociales des clients sont là pour rester. Tout comme les journalistes à sensations, les sportifs dopés et les politiciens indécis.

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