dimanche 31 juillet 2011

Comment les publicitaires "scrappent" votre santé



Faucher écrit: « Quand tu seras en train de mourir dans ton lit d'hôpital, tu penseras aux crosseurs [les publicitaires]. Tu serais sans doute déjà mort si y'avaient pas inventé d'histoires. » Sont gentils, les publicitaires, d’inventer des histoires !

La préoccupation générale pour les soins du corps a commencé par l’encouragement à la propreté, un marché qui a été développé par les grands savonniers. Ces entreprises telles que Procter & Gamble ou Unilever sont devenues les multinationales de la chimie. Elles sont également les plus grands annonceurs depuis l’avènement de la publicité moderne au début du 20e siècle.

La plupart des gens recourent à cette chimie pour affiner leurs outils de séduction; c’est le cas des femmes en particulier qui consacrent dans ce but de longues minutes et des sommes importantes chaque année. Ainsi, il se vend environ 600 millions $ de cosmétiques au Canada chaque année.

Il se vend 600 millions $ de cosmétiques au Canada chaque année.

L’hygiène sociale est sans doute un progrès, mais de nos jours, les jeunes n’osent plus toucher une poignée de porte sans penser à se laver les mains et semblent développer moins d’anticorps comme l’indique le nombre grandissant de jeunes qui souffrent d'asthme chronique. Santé-Canada estime que près de 10% des enfants de quatre ans et moins sont atteints de l’asthme. Merci aux publicitaires de Procter & Gamble ou Unilever. Un demi-million de jeunes en souffriraient. Super! Ça déclenchera de nouveaux budgets publicitaires et les jeunes créatifs astucieux « inventeront des histoires » pour des médicaments inefficaces sur lesquels se jetteront les parents.

Dans l’industrie des cosmétiques, 50% du prix de vente sert à payer la publicité. Aussi, l’usage du savon est omniprésent et sous toutes sortes de formes; le crémage n’en finit plus : savonnettes, lotions après rasage, antisudorifiques, crèmes hydratantes, astringentes, émollientes participent d’une énumération sans fin, à tel point qu’une personne qui dégage une odeur de sécrétions naturelles parait, au Québec, sentir mauvais. Et nos égouts retournent toute cette chimie dans nos rivières. Merci aux publicitaires de Procter & Gamble ou Unilever.

Si les Français sont les premiers consommateurs au monde de cosmétiques, les Québécois ne sont pas loin derrière. À tel point que dans les ascenseurs ou même sur la rue, il arrive que les odeurs de toutes ces fragrances sont si prégnantes que ça en devient désagréable. Certains restaurants doivent mettre en garde leurs clients contre ces parfums qui arrivent à infléchir le goût des plats. 

Comme les mafieux, les publicitaires se défendent de vendre cette merde sous prétexte qu’ils entretiennent de « bonnes œuvres » : des campagnes sociales pour l’environnement. Merci aux publicitaires « d’inventer des histoires » !

2 commentaires:

  1. L'essentiel du message de Faucher porte sur la valorisation de publicités à but non lucratives, telles que celles émises par santé canada ou héma québec. Bien que je vous donne raison sur toute la ligne concernant la vente, votre réponse ne remet nullement en question le bien fondé de la publicité telle que présenté par faucher, puisque ce sont, selon moi, deux concepts complètement différents dans l'univers de la pub.J'aurais plutôt aimé lire une contre argumentation qui reste dans la même lignée, si je puis dire.

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  2. Vous dites: Merci aux publicitaires de Procter & Gamble ou Unilever.

    Les publicitaires ont sans aucun doute accéléré le processus de vente pour introduire le savon, mais à la base, ce sont ces entreprises qui ont innové et créé ces produits.

    Par la suite, Wall Street a certainement poussé ces entreprises à développer des produits dérivés pour augmenter les ventes.

    Doit-on blâmer les publicitaires ou le capitalisme pour tout ça? (notez que je ne suis ni contre les publicitaires, ni contre le capitalisme.).

    Et si on décidait de blâmer les grands savonniers, l'industrie des cosmétiques, les pétrolières, et toutes les industries qui ont participé à endommager la planète et notre santé...

    Mais encore, où serions-nous aujourd'hui sans tous ces entreprises, tous ces produits?

    Je dois vous avouer que j'aime bien mon Ivory (sans parfum) :)

    Christian
    http://www.marketeur.biz

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